Contribution de la biologie médicale privée à la santé des Français

500.000 Français franchissent, chaque jour, les portes de l’un des 4.060 laboratoires privés de biologie médicale, appelés aussi « laboratoires de ville ».

Ils le font, le plus souvent, pour des analyses de routine du sang ou de l’urine, mais ce peut être aussi pour le dépistage d’un cancer ou pour une analyse génétique.

Pendant la pandémie de Covid-19, les Français ont été des millions à franchir les portes des laboratoires privés pour protéger leurs proches et se conformer aux obligations de test fixées par le Gouvernement.

Les laboratoires privés de biologie médicale ont un rôle-clé dans la santé des Français et dans le système français de santé. De nombreux éléments attestent de ce rôle.

Nous en présentons ici une vue d’ensemble :

• Les 4.060 laboratoires privés réalisent 70% des analyses de biologie médicale en France. Le solde est réalisé par environ un millier de laboratoires publics, implantés dans les hôpitaux (AP-HP, CHU, CHR…).
• Les analyses de biologie médicale contribuent à une médecine personnalisée, précise, préventive et prédictive. Elles apportent à tous les professionnels de santé des données scientifiques qui leur permettent d’améliorer la qualité et l’efficacité des soins, donc de mieux prendre en charge les patients.
• Les analyses de biologie médicale aident à poser le bon diagnostic, puis à faire les bons choix médicaux. Elles contribuent à 60 à 70% des diagnostics réalisés (maladies infectieuses, hématologiques…) et cela pour moins de 4% du coût des soins ambulatoires !
• Elles aident à mieux traiter les patients souffrant de maladies chroniques, en assurant la mesure et le suivi des constantes biologiques à échéances régulières et à proximité de leur domicile. A la lumière des résultats, le médecin peut adapter la posologie ou le traitement pour une plus grande efficacité médicale.
• Elles permettent de détecter des pathologies de façon très précoce par des dépistages individuels (diabète, cancer de la prostate…) ou nationaux (cancer colorectal, cancer du col de l’utérus…). Elles améliorent ainsi le pronostic et font gagner des années de vie au patient, tout en réduisant le coût pour la collectivité de la prise en charge de la maladie.

• Elles contribuent à la lutte contre les épidémies en identifiant les personnes porteuses de la maladie. Cette identification était au cœur de la politique gouvernementale « Tester, Alerter, Protéger » pendant la pandémie de Covid-19 – ce qui a amené les laboratoires publics et privés à réaliser 176 millions de tests PCR de début 2020 à fin 2022.
• Les laboratoires privés de biologie médicale produisent des résultats fiables et qui les engagent. Tous les laboratoires privés ont l’obligation d’être accrédités par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation) suivant la norme ISO15189 – ce qui garantit la qualité et la traçabilité des analyses, ainsi que l’obtention de résultats fiables et reproductibles. Dans chaque laboratoire, les résultats doivent être interprétés par le médecin biologiste qui a effectué l’analyse.
• Grâce à leur réseau très dense, les laboratoires privés de biologie médicale réalisent les analyses et communiquent leurs résultats dans des délais de plus en plus courts. 95% des résultats d’analyse de routine sont transmis en moins d’une demi-journée aux patients et à leurs médecins.
• Les laboratoires privés de biologie médicale sont organisés pour réaliser à la fois des analyses très innovantes et de très gros volumes d’analyses de routine à des coûts maîtrisés. De très nombreux laboratoires travaillent en réseau : ils prélèvent les échantillons, puis les transfèrent à des plateaux techniques où ils sont analysés. Ils y ont accès à des équipements de pointe pour les analyses innovantes, ainsi qu’à des automates et à des robots pour réduire le coût des analyses en très gros volume.

• Les laboratoires privés de biologie médicale répondent à la volonté du système français de santé de toujours laisser au patient la liberté de choisir et de trouver un prestataire à proximité. Chaque patient est libre de choisir son médecin, sa pharmacie, son hôpital… et son laboratoire de biologie médicale proche de son domicile, dans le secteur public comme dans le secteur privé. La liberté de choisir est un principe fondateur qui explique la coexistence et la complémentarité d’une médecine privée, libérale ou de ville et d’une médecine hospitalière publique.
• Les laboratoires privés de biologie médicale répondent également à la volonté du système français de santé de prendre en charge le patient au plus près de chez lui. Ils permettent à l’ensemble des Français, où qu’ils résident, d’avoir le même accès à des analyses de qualité. En métropole, plus de 80% de la population réside à moins de 7 km d’un laboratoire privé.
• Les laboratoires privés de biologie médicale contribuent à la stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 à travers le dépistage du VIH, sans ordonnance, sans rendez-vous et sans avance de frais. Ils participent ainsi à l’objectif fixé par l’OMS et l’ONUSIDA d’une éradication de l’épidémie d’infection par le VIH d’ici 2030.

• Les laboratoires privés de biologie médicale contribuent à relever les défis du système français de santé. Par leur disponibilité et par leur maillage du territoire, ils atténuent l’engorgement des urgences et la désertification médicale et ils favorisent l’hospitalisation à domicile et la chirurgie ambulatoire.
• Les laboratoires privés de biologie médicale font bénéficier l’ensemble des Français des dernières innovations par leurs investissements dans la recherche, le numérique et les équipements de pointe. Ils sont moteurs dans de nombreux domaines qui ouvrent de nouvelles perspectives à la médecine : génétique, génomique, biomarqueurs, robotisation, data science, intelligence artificielle…
• Les laboratoires privés de biologie médicale améliorent la qualité et l’efficacité des soins au bénéfice des Français, tout en faisant preuve d’une grande efficacité économique au bénéfice de la collectivité. Ces dernières années, leur contribution à la santé des Français a présenté, hors Covid, un coût annuel stable, de l’ordre de 4,6Mds€ alors qu’à titre de comparaison le coût des soins hospitaliers a progressé de 35,8% en dix ans pour représenter 114,9 Mds€ en 2022. En 2022, le coût de la biologie médicale privée a représenté 3,8% du coût total des soins ambulatoires (médecins, auxiliaires médicaux, dentistes, médicaments, optique, dispositifs médicaux… par opposition aux soins hospitaliers), moins de 2% de la Consommation de Soins et de Biens Médicaux (CSBM) et moins de 1,5% de la Dépense Courante de Santé au sens international (DCSi). Les tarifs de remboursement des actes ont évolué en forte baisse (-22%) entre 2015 et 2022, alors que l’inflation sur cette période a progressé de 12%, et qu’à titre de comparaison, le prix des soins hospitaliers ont progressé de 25% sur la même période.

  Ainsi, le réseau de laboratoires de biologie médicale privée n’a cessé d’offrir une offre de soins d’excellente qualité, proche des patients, pour un coût ne représentant qu’une faible part des dépenses de la Sécurité Sociale, avec des efforts budgétaires consentis chaque année afin de contribuer de manière remarquable à la maîtrise des dépenses de santé.

Source : Ministère de la Santé et de la Prévention